Vous souhaitez baisser votre niveau d’endettement ou tout simplement gagner de l argent en dégageant de la trésorerie afin de vous constituer un épargne ou de le réinvestir dans un nouveau projet. Soyez rassuré, cette manœuvre est possible. Comment ? Explications.
Le regroupement ou rachat de crédits
Cette solution est utile pour ceux qui ont accumulé les emprunts et qui ne parviennent plus à sortir de la spirale des remboursements de leurs divers crédits et leurs couteux intérêts. Et la liste des prêts en cours peut rapidement s’allonger si on ne fait pas attention : crédit à la consommation, prêt immobilier, réserve d’argent, impôt non réglés, découvert bancaire, dettes personnelles, factures impayées.
L’objectif est de restructurer cette dette en regroupant l’ensemble des crédits souscrits sous une seule et unique enveloppe remboursable dans un seul et unique établissement financier.
En règle générale, les usagers qui sollicitent le rachat de crédits sont contraints d’adapter leur situation personnelle face à un changement : divorce, perte d’emploi, enfant en difficulté, baisse de revenu suite au passage à la retraite, litiges judiciaires, etc. Mais d’autres catégories de population, moins fragilisées, peuvent aussi déclencher cette opération financière pour optimiser leurs remboursements et gagner de l’argent. En effet, le but est de réduire les mensualités à rembourser en allongeant la durée de remboursement. En lissant la dette contractée dans le temps, la personne assainit et met de l’ordre dans sa situation financière, abaissant de manière significative l’endettement.
Négocier les taux d’intérêt et les frais de dossier pour gagner de l argent
Pour être en position de négocier avec un conseiller bancaire, il faut être un minimum informé des offres des concurrents, connaître sa situation personnelle, professionnelle et patrimoniale, et déterminer ses objectifs et ses besoins à l’avance. Dans le cadre des taux d’intérêt, il faut comparer les TAEG qui sont désormais obligatoirement inscrits avec l’offre transmise. Le TAEG coïncide avec le coût réel de l’emprunt sans frais annexes cachés, facilitant ainsi la comparaison. Dès qu’une offre apparaît attractive, une tentative de renégociation est envisageable même pour ceux qui ont souscrit un contrat à taux fixe.
Autre angle d’attaque pour gagner de l’argent en réduisant les mensualités de remboursement d’emprunt : les frais de dossier. Ceux-ci sont assez opaques malgré les directives des instances réglementaires qui militent en faveur d’une meilleure transparence.
En réalité, les frais de dossier sont établis librement par l’organisme prêteur, donc ils sont négociables. Avant de souscrire un prêt, il faut donc réclamer une ristourne ou faire baisser leur coût en acceptant par exemple de parapher une autre assurance dont l’utilité est réelle.
Gagner de l’argent avec l’assurance-emprunteur
Le crédit immobilier représente une part majeure des mensualités de remboursement. Ce prêt est quasiment tout le temps lié avec une assurance emprunteur, dont la fonction est de protéger l’établissement prêteur d’un défaut de paiement suite à un décès, une invalidité ou une incapacité du souscripteur. En contrepartie, celle-ci protège la famille qui n’a pas à prendre le relais du souscripteur défaillant, cette charge incombant justement à l’assureur. Longtemps, l’assurance-emprunteur était celle proposée par l’établissement prêteur (88 % encore actuellement).
Pourtant, depuis 2010, la délégation d’assurance (loi Lagarde) permet de souscrire une assurance prêt immobilier dans un autre établissement. Mieux, la loi Hamon (2014) autorise à résilier son contrat sous les 12 mois suivants la souscription. Au 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin (loi Sapin 2) élargit cette opportunité, la résiliation pouvant s’effectuer à chaque date anniversaire du contrat.
Or, les marges réalisées sur ce produit financier sont énormes : 40 % en moyenne (et 70 % chez les jeunes en bonne santé !). Une étude menée par Réassurez-moi/Leboncoin (novembre 2017) estime à 6 318 € les économies à faire sur toute la durée du prêt grâce au jeu de la concurrence. À méditer.